28 mai 2007![]() Départ laborieux. Nous devons prendre un taxi avec Carole et Laurent. Hélas, ce taxi n'arriva jamais... il s'est perdu en route. Après trois quarts d'heure d'attente, et beaucoup d'énervements, nous trouvons enfin un autre taxi. Nous étions les derniers arrivés à Lod. Rita nous attendait, souriante, sans un mot de reproche. Au bout de quelques minutes, on voit des agents de sécurité, courir dans tous les sens. Alerte ! On fait renflouer tous les passagers vers l'autre bout du hall ; nous assistons à cette course poursuite sans nous rendre compte s'il s'agit d'une bombe ou d'un terroriste, si le bâtiment va s'effondrer sur nous ou si nous allons être les victimes d'un arabe surarmé qui va déverser ses chargeurs sur nous... Nous prenons le parti de ne pas y penser, espérant ne pas être le sujet de la Une de tous les médias du monde. Puis, le calme revient et nous pouvons reprendre le cours des choses "importantes" : le Duty Free, les achats d'alcool et la visite au Sakal Electric, le "Saint des Saints" de l'électronique. Pas de nouveautés dans le rayon photos. Pourquoi nous sommes-nous approchés du stand Orange ? Pour voir les nouveautés en matière de téléphones cellulaires. Une petite mignonne vendeuse réussit à me convaincre qu'un téléphone Motorola ne nous coûterait presque rien (shidroug). Claudine ne veut rien entendre. Mais la vendeuse sait y faire et réussit à la convaincre (moi, je l'étais dès le début), qu'"aujourd'hui seulement" ce téléphone était quasiment gratuit ! Même si on s'est fait avoir, cela m'a permis d'améliorer notre contrat Orange, et donc de moins dépenser. 18h20 - On est dans un avion Turkish Airline des plus modernes, avec écran TV sur chaque siège. Le ciel est partiellement nuageux ; les monts de Judée se dessinent au loin dans un fin brouillard bleutée. Les gratte-ciel de Tel-Aviv s'estompent eux aussi dans cette brume de pré-‘hamsin. La côte jaune des plages fait un contraste marqué, aquarellique, avec la mer turquoise. Nous montons vers les nuages et vers Istanbul. Istanbul - Deux heures d'attente dans un aéroport ultra moderne, aux magasins attirants. Nous nous retrouvons dans un café et j'en profite pour tirer le portrait de chaque participant. |
Mercredi 30 maiLa Muraille de ChineDépart minuté à 8 heures.Très dur de réunir tout le monde. Comme je mets, en général, deux heures à me préparer, c'est plutôt pénible. On va visiter la Muraille de Chine, à 70 kilomètres de Beijing. Arrêt obligatoire dans une usine de poterie, énorme magasin, où nous n'achetons rien, au grand désespoir de Paul, notre guide, qui gagne une commission à chaque achat. On arrive à la Muraille, avec un temps gris, ce qui est courant dans la région paraît-il. Et on monte presque jusqu'au sommet : 900 marches. On peut même acheter un certificat, prouvant que nous avons fait cette escalade mémorable. ![]() Visite du Tombeau des Ming Mal de jambes terrible... La descente est aussi fatigante que la montée. On a mal partout... Surprise, au bas des escaliers, nous rencontrons Diana Roitman et son mari, en visite privée. Pas moyen de se promener au bout du monde, sans rencontrer d'Israéliens... Retour vers la Capitale embuée de brouillard. En chemin, nous arrêtons pour visiter le tombeau des Ming. Nous ne sommes pas seuls. Des dizaines de groupes, chacun avec sa casquette de couleur différente. Nos casquettes bleu-jaune, le fanion Bar-Ilan et les oreillettes électroniques, nous évitent de nous perdre, dans l'immense foule. Puis nous allons directement au théâtre voir un spectacle splendide de Kung Fu. Mise en scène impressionnante et artistes très professionnels. Rentrons dîner et ressortons à 21 heures pour visiter le marché de bouffe (répugnant !) souris grillées dont on voit les yeux, calamars, serpents, mille-pattes, djoukim, etc. L'un des copains affirme que les chinois mangent tout ce qui a au moins quatre pattes, sauf les tables et les chaises ! On rentre une heure plus tard, après s'être promenés sur une large rue piétonnière où se trouvent de splendides grands magasins. Sommes-nous bien en régime communiste ? Lever, demain à 5h30. |
Vendredi 1er JuinXianÉmilie, notre jolie guide, ne parle qu'anglais, mais elle est mignonne (malgré un encombrement dentaire grave : un très beau cas d'orthodontie).Xian est l'une des plus grandes villes de Chine, dans la province Nord, à 200 km de Beijing vers le sud-ouest. Huit millions d'habitants, dont trois millions à l'intérieur des murailles qui déroulent leurs 14 kilomètres sous forme d'un grand rectangle. Elles sont hautes de 12 mètres et larges de 15 mètres. On entre par l'une des nombreuses portes monumentales. Le bus nous dépose au pied d'un immense escalier, que nous escaladons lentement à cause de la forte chaleur. Arrivés au sommet nous découvrons une route, large comme les murailles, sur laquelle circule de petits trains électriques, qui nous amènent d'un bâtiment à l'autre. On visite une grande maison, mi musée, mi magasin de souvenirs. Ce bâtiment présente des meubles chinois. Un balcon fait le tour du premier étage, ce qui permet d'admirer la ville, vers l'intérieur et vers l'extérieur. Il fait très chaud, mais grâce aux nombreuses bouteilles d'eau minérale distribuées dans le bus, on survit. (Rita, que ferions-nous sans toi ?) ![]() Le petit train... Ce qui me frappe, à part le gigantisme des murailles, c'est le mélange du moderne et de l'ancien : à l'intérieur les vieilles maisons, qui nous semblent être des taudis mais qui sont trop chères pour le commun des chinois. Trop cher donc pour Émilie, qui habite en périphérie. Ces maisons appartiennent à des vieilles familles, sorte de castes, qui se les transmettent de générations en générations. D'immenses immeubles modernes dressent leurs dizaines d'étages à l'infini. Je note que ces immeubles ultra-modernes sont recouverts d'un toit de style chinois. Les autorités demandent que tous les nouveaux immeubles soient "enchinoisés", ce qui donne un cachet couleur locale plutôt sympathique. Après une promenade sur ces remparts en petit train électrique, nous récupérons le bus à une autre porte. L'hôtel Grand New World Shabbat approche et vers 16h30 nous arrivons à l'hôtel "Grand New World", très joli et moderne. Le hall d'entrée est remarquable par sa hauteur de plafond et par un mur de glace qui permet de voir trois statues géantes dominant un bassin où poussent des fleurs de lotus splendides. De jeunes canards jaunes font le plus bel effet, le soir sous l'éclairage vert d'un spot. Kabalat Shabbat dans la salle à manger. Ce qui est remarquable dans ce groupe, c'est son homogénéité : Trente deux personnes. Tout le monde est là pour la tephila... (J'ai oublié de dire qu'avant l'entrée du Shabbat nous avons 2 heures pour nous promener aux alentours. Nous nous promenons dans les rues avoisinantes pour humer la Chine profonde : petites échoppes miteuses pour petits métiers, vendeurs de légumes sur des scooters-camionettes ou sur le trottoir. Visite d'un cabinet dentaire donnant sur la rue. On ne se comprend absolument pas. Pas un mot d'anglais ne sort de la bouche des deux dentistes.) On visite des petits supermarchés, sans air conditionné. Surprise : pas le moindre département de laitages. Repas de Shabbat merveilleux. Rita se démène aux cuisines où elle a fort à faire pour faire comprendre les règles de la casherout aux cuisiniers et aux serveuses qui sont charmantes et souriantes. Rita est extraordinaire, gardant son calme et sa bonne humeur, malgré les difficultés qu'elle nous cache. Elle ne pense pas qu'au côté matériel. Elle a prévu des divrei Torah à chaque repas de shabbat et met à contribution tous talmidei 'ha'hamim (nos savants en Torah). Elle nous régente avec une sympathie et un humour fort agréables. Problème pour garder les portes de nos chambres ouvertes shabbat, malgré les cartes-clés électroniques. Rita nous explique comment coller ces cartes sur le chambranle de la porte qui paraît fermée. |
Shabbat matinTephila de 8h à 10h30. Très bel office ; Marc Wigoda lit remarquablement la Parascha, en ashkénaze, aidé par Ernest.Petit déjeuner copieux (seouda shenia). On part ensuite vers le quartier musulman qui jouxte notre hôtel. Quartier pittoresque. Surprise de voir des musulmans de type chinois. On visite une première mosquée ; on n'y rencontre que des hommes au crâne recouvert d'un bonnet de tissu blanc. On poursuit notre promenade en bavardant avec les amis, et on arrive à la grande Mosquée où nous attend de l'eau minérale glacée. On avale 1 à 2 bouteilles tant il fait chaud. Comme c'est bon de l'eau fraîche ! Cette mosquée est construite dans le style chinois avec un grand jardin entouré des maisons basses. Tout est en bois. On nous explique qu'elle a été construite sur des plans identiques à la synagogue de Kaifeng. On poursuit note balade à travers le shouk après avoir visité une grande batisse où nous voyons des gongs et des cloches. On doit attendre une heure avant le prochain concert. Trop long. On traverse un shouk d'objets souvenirs pour touristes (qui désertent ces lieux) et on rentre à l'hôtel pour faire la sieste. À 17h30 - Minha, suivie de la seouda shlishit, très animée par les bad'hanim du groupe. Le rav Jean-Paul Amoyelle nous donne un cours qu'il destinait au départ aux femmes. Nos protestations le font changer d'avis et tout le monde participe. Aussitôt après Aravit et Avdala nous penons le bus pour aller à un spectacle folklorique dans un immense théâtre. Un régal pour les yeux ! Une troupe de de danseuses et de danseurs aux costumes chatoyants, des jongleuses de yoyo, extraordinaires d'habilité et de grâce. N'ayant ni argent, ni caméra, nous continuons notre immense frustration du Shabbat. Sans appareil de photo, je ne suis plus moi-même. On essaie de mémoriser... Demain matin, lever 6h, Tephila 6h30, départ à 7 heures pour voir du Tai Chi, puis départ à 9 heures pour l'armée d'argile. |
Mardi 5 juinGuilin![]() La pêche au cormoran Hôtel Guilin Bravo Quel bel hôtel : face à l'entrée, la piscine. Dani et Claudine, à peine les valises déposées, filent piquer une tête. Aïe ! La piscine n'a qu'un mètre et demi. L'eau est si bonne, que Claudine, qui met toujours 10 minutes avant de se tremper, s'y plonge instantanément. Rita nous annonce une grande nouvelle : réveil à 7 heures. Tout le monde saute de joie, depuis le temps qu'on attendait cela ! Guilin - Yangshuo![]() Pagodes de la lune et du soleil ![]() Les montagnes, si typiques... Nous reprenons le bus pour rejoindre la rivière Li où nous devons faire une croisière. Le trajet prend 1h30. Nous roulons sur une route à double voie bordée de nombreux arbres derrière lesquels se cachent des rizières d'un vert intense. Les montagnes, si typiques de cette région, se détachent de chaque côté, comme un décor de théâtre, comme des dents de scie. Des arbres les recouvrent jusqu'au sommet. ![]() La longue marche... Nous allons marcher pendant une demi-heure, jusqu'à ce que le pneu soit réparé. Encore un nouveau coup de Shai Bar-Ilan pour nous pimenter le voyage. Chapeau Rita, il fallait y penser ! ![]() La ville de Yangshuo ![]() Un joli lac ![]() On achète de tout... Le groupe rue dans les brancards, tenu fermement par Rita. Ils veulent acheter, acheter, acheter. Et pourtant, à 10 mètres de la rue, nous trouvons un joli pont, un joli lac, des maisons accrochées sur le flanc des rochers. Une merveille de calme et de beauté. Un réel plaisir pour les yeux; et que de belles photos ! Rita nous a octroyé trois quarts d'heures et menace de nous laisser sur place si nous ne sommes pas au bout de la rue à 14h10. On achète de tout : des T-shirts, des sacs, des flûtes traversières en bambou, des cartes postales... Claudine perd des morceaux de semelles : ses sandales partent en charpie. Vite, elle achète des tongs pour 15 yuans. 14h10 - Tout le monde est au rendez-vous. Personne ne s'est perdu, personne ne s'est oublié. En route ! Chacun raconte ses prouesses commerciales ; on marchande ferme. C'est un jeu qu'il FAUT pratiquer en Chine. D'ailleurs, c'est écrit dans tous les guides : on DOIT diviser le prix par deux ou même par trois. On monte sur le bateau qui partira avec vingt minutes de retard, à cause d'une sombre dispute entre guide local et guide d'un groupe qui, finalement, n'embarquera pas. La promenade est splendide. Le temps n'est pas fameux, mais on oublie tout, la chaleur, la moiteur, le début de pluie. On reste le souffle coupé par la beauté des paysages. Indescriptible. ![]() ![]() ![]() ![]() La promenade est splendide... Je n'arrête pas d'appuyer sur le déclencheur, jusqu'à en avoir une crampe ! Sur le retour, on nous débarque près d'un village nommé "Fouli" de 400 habitants (minuscule au niveau chinois) que nous visitons, non sans nous arrêter un bon moment dans une fabrique d'éventails et d'estampes. Visite d'une maison typique. Dans un couloir étroit et sombre, une odeur de purin nous prend à la gorge. Dans un petit enclos, une dizaine de petits cochons (viande par excellence en chine) attendent d'être mangés. En route, Rita nous annonce une mauvaise nouvelle : le grand spectacle, prévu au bord du fleuve, est annulé. Les pluies abondantes ont fait monter les eaux du fleuve qui ont noyé la scène et les premiers rangs de l'amphithéâtre. Nous aurons droit à un autre spectacle en ville. Dommage ! 20 heures - Le spectacle est censé nous montrer le folklore des minorités de la région. Comme je ne connais pas celui des Han majoritaires, je n'ai pu faire la différence. Mais tout était très beau, très coloré, très enlevé. Tous ces artistes sont tellement époustouflants, ignorant les lois de la pesanteur. Ont-ils des articulations ? on peut en douter. Ces filles aux cheveux si longs qu'ils touchent le sol, sont d'une grâce ailée. Nous sortons ravis. Il n'est que 21 heures. Nous avons une longue soirée pour aller flâner dans les rues de la ville. Les magasins ferment à 22h30 et le marché de nuit ne remballe qu'à minuit. Des kilomètres de pacotille, des objets de jade, en corne de buffle, des soieries colorées, des stylos "MontBlanc" si bien imités, etc. Rita nous gâte : lever à 7h30 demain matin... |
Vendredi 8 juin![]() Promenade en bateau ![]() La pagode de 13 étages De là, nous visitons le Jardin de la cave du Dragon Jaune. Nous nous y promenons et découvrons une forêt de bambous. À chaque coin, on découvre des mausolées, des statues de dragons devant lesquelles les Chinois se font photographier. Jacques Nabot, qui connaît son guide par cœur, nous dit qu'il y a quelque part des bambous carrés. On les trouve. Il faut beaucoup d'imagination... au toucher, ils sont plutôt ovales. Nous quittons ce magnifique jardin pour aller visiter une pagode de treize étages qui domine le fleuve. Ceux qui auront le courage d'y monter ne le regretteront pas : la vue est magnifique. ![]() La fabrique de tapis Après-midi - Certains vont visiter la rue chinoise, sorte de marché installé dans des maisons chinoise typiques. Ce marché est plus classe que ceux que nous avons rencontrés ailleurs. On n'y rencontre que des chinois. Pas le moindre européen à l'horizon, ni non plus de petits vendeurs accrocheurs. Claudine, Renée et moi, préférons rentrer et aller flâner chacun de son côté. ![]() La FNAC chinoise Avant de rentrer pour Min'ha, je ne résiste pas au plaisir d'aller jeter un œil (normal pour un ophtalmo...) à Carrefour, où tout le monde a été sauf moi. Comme je ne veux pas mourir idiot, j'y vais au pas de course et je fais attention à mes repères pour ressortir au même endroit. Raté : je me suis perdu ! J'arrive enfin à Min'ha tout essoufflé. J'ai raté Ashrei. Pas grave, ça se rattrape. J'ai appris d'Elie comment prier rapidement, ça sert parfois. Vite, vite, il faut se préparer pour Shabbat. Oh, flûte ! Tout le monde doit prendre sa douche en même temps. La pression n'est pas comme elle devrait être et l'eau est tiède. Mais on a tant transpiré que cette tiédeur est douce. Rita nous a demandé de mettre quelque chose de nouveau, une cravate pour les hommes, un chemisier, un collier, une écharpe pour les femmes. Ma modestie dût-elle en souffrir, j'avoue que je fais un malheur avec ma cravate noire à petites fleurs. Je promets de la prêter au fils de Gilbert qui se marie très bientôt. Dîner super-sympa, même si nous n'avons plus de table rectangulaire comme lors du premier Shabbat. Zmirot chantées par tous avec ferveur. Commentaire sur la paracha par Ernest, qui nous prouve qu'on peut être à la fois savant, clair et concis. Le repas est excellent, trop abondant : un délicieux poisson avec du riz, une viande avec une débauche de légumes. Les desserts pèchent par leur monotonie, même si les rangées de pastèques, d'ananas et de melons, sont du plus bel effet optique. Fin d'une belle journée... |
Samedi 9 juinOn a négocié une demi-heure de rab avec Rita. La tephila ne commence qu'à 8h30, donc une presque vraie grasse matinée.La lecture de la paracha Shla'h est faite toujours par Marc. Il m'énerve celui-là à faire des "sans faute" ! Il faut dire que je suis aussi très admiratif sur la manière dont Ernest, tel un chef d'orchestre, mime les taamim. J'en suis d'autant plus admiratif que je n'ai aucune compétence en la matière. Encore une réflexion sur cette tephila mixte, nous sommes à 50-50 sepharadim et ashkenazim. Ce qui ma frappe toujours, c'est que notre génération passe avec aisance et sans à-priori, d'un nussah' à l'autre. Kol hakavod ! Après la tephila, nous partons, sous la bannière jaune d'Éric, pour une visite du shouk et de sa fameuse pharmacie chinoise. Elle se situe au centre du marché, dans une petite rue perpendiculaire. On est subjugué par la beauté extérieure du bâtiment. Mais ce n'est rien par rapport à l'intérieur. Petits patios sino-andalous, surmontés d'une galerie et où est situé le musée de la pharmacologie. La grande salle de la pharmacie est majestueuse. Le plus frappant, est l'un des angles de la pièce où les herboristes préparent les ordonnances médicales chinoises. Un peu ce que nous avions vu à l'hôpital, mais en beaucoup plus joli. On voit de près les ingrédients disposés sur les plateaux. En y faisant bien attention, on reconnaît des insectes séchés. Non, décidément, même à ma dernière extrémité, je n'accepterai de boire de telles décoctions. On monte au musée. Depuis ces fenêtres, on a une splendide vue du patio. Et comme toujours, nous nous sentons frustrés de ne pouvoir photographier. Mon index droit me fait souffrir, il s'ankylose, s'arthrose et je le fais travailler dans le vide pour ne pas perdre la forme. C'est décidé, c'est trop beau, j'y retournerai Motzé Shabbat ! ![]() Notre excursion autour du lac De là, plutôt que de rentrer faire la sieste, Ernest, Myriam, Jacques et moi, décidons de poursuivre notre excursion autour du lac. C'est aussi le week-end pour les Chinois et la promenade est envahie par tout un peuple souriant et détendu. La moyenne d'âge est basse. Chacun photographie et se fait photographier devant le splendide paysage qu'est le Lac de l'Ouest avec, au fond ses montagnes arrondies et embrumées. À 16 heures, une musique jaillit des arbres et, sur le lac, des centaines de jets d'eau s'élèvent et s'abaissent en un admirable ballet aqueux, rythmé par la musique. Ce sont les fameuses Fontaines Chantantes. Retour à l'hôtel pour la Seouda shlichit. ![]() Marc nous charme... Motzé Shabbat Nous retournons au Marché. Grosse déception : la pharmacie a fermé à 20 heures. J'en suis réduit à ne photographier que les façades, dont la maison des médecins située en face de la pharmacie. ![]() La flûte et le saxo sont très décoratifs, mais... Que fait-on quand on est dans un marché exotique ? On cède ; le virus des achats s'empare de nous. Ces petites coupes à thé sont si mignonnes, si bon marché ; ces bois sculptés sont si esthétiques ; ces toupies électromagnétiques vont impressionner nos petits-enfants et ces flûtes en bambou, au son si chaud, ce saxo chinois... Bon, on se lâche... Autant le dire ici : la flûte et le saxo sont très décoratifs, mais impossible d'en tirer un son harmonieux. Claudine m'avait prévenu : ça finira dans un tiroir. Je refuse d'abdiquer. Quant aux toupies... |
Lundi 11 juinNous pourrons garder nos chambres jusqu'à 13 heures. La journée va être courte. C'est celle des grands achats. Pour cela Rita va nous amener au plus grand marché du monde, appelé le bazar Yuyuan.Le Jardin du Mandarin YuMais auparavant, elle nous fait découvrir un merveilleux jardin appelé le Jardin du Mandarin Yu (Yuyuan).![]() ![]() ![]() ![]() Cliquer pour agrandir On y voit des étangs peuplés de poissons rouges, des rochers, des grottes, des maisons meublées de splendides meubles chinois anciens; une pagode d'où on pouvait voir autrefois toute la ville à l'époque. Les photos vont être splendides. Puis, on nous lâche dans le bazar... ![]() ![]() Le bazar ![]() Le café Starbucks Un jeune couple de chinois fort sympathiques, nous abordent en nous disant qu'ils sont des étudiants en histoire de l'Art et qu'ils viennent de Xian. Ils nous accompagnent dans ma recherche d'un magasin de photos et nous proposent, chemin faisant, de nous montrer leurs calligraphies. On hésite. Arrivés devant une porte d'immeuble, le jeune homme nous précède et appelle l'ascenseur, nous invitant à le suivre. D'un seul coup, j'ai un pressentiment : si nous montons, peut-être que là-haut quelques malabars mal intentionnés vont nous sauter dessus, nous dépouiller de nos effets, que sais-je ? Je refuse, poliment mais fermement. Je me souviens qu'Éric nous avait demandé de ne suivre personne. Je crois avoir bien fait. ![]() Une rue piétonnière ![]() Magasin d'appareils photos Pour rentrer à l'hôtel, à temps pour le départ, nous prenons un taxi, à qui il suffit de montrer la carte de visite de l'hôtel. Sept shekels et demi pour une demi-heure de route ! Là, tout le monde est déjà installé au salon, en train de déguster les plateaux-repas de ‘Habad. Mais arrive un maître d'hôtel qui nous demande poliment de ne pas manger au salon et nous ordonne d'aller dehors. Et nous voilà, assis sur un petit muret devant l'hôtel, à manger, sans beaucoup d'élégance, un repas bien meilleur que celui que celui que nous avons reçu de la casherout consistoriale de Paris. ![]() Et nous voilà, assis... Puis, rassasiés, nous repartons pour une visite de l'ancien quartier juif de Shanghai, là où les réfugiés de Russie (dont la yeshiva Mir) s'installèrent vers la fin des années 40. On découvre dans un jardin, une stèle commémorant l'accueil chinois à leur égard. La synagogue Ohel Moshé étant en réfection, nous ne pourrons l'admirer que de l'extérieur. Le responsable de cette synagogue, un chinois descendant de quelques centaines de juifs restés en Chine sous le régime communiste, nous explique, dans un anglais approximatif, que ce lieu du culte sera ouvert pour les Yamim noraïm. Et, pour nous montrer qu'il connaît le judaïsme, il nous cite toutes les fêtes. C'est drôle de voir un chinois typique, aux yeux bridés, et de se dire qu'il a du sang juif dans les veines. Je trouve sur une porte du quartier une trace de ce qui pourrait avoir été une mezouza. ![]() ![]() Nous finissons notre promenade sur le Bund... ![]() Les adieux déchirants... Nous finissons notre promenade sur le Bund que nous admirons, cette fois, de jour. La promenade, surélevée par rapport à la rue, est très belle et très impressionnante. On photographie et puis Rita nous lâche pour une heure dans la célèbre rue Nanging. ![]() nous prions notre dernier Sha'harit ensemble... Retour au bus. Et là, adieux déchirants avec les Bujo et Renée qui repartent quatre heure plus tard que nous vers Paris et Anvers. À l'aéroport, on nous confisque six boîtes de sardines ! Rita et Haïm refusent de leur laisser et nous ouvrons quelques boîtes pour faire des sandwiches que nous ne mangerons pas... Arrivée à Istanbul où nous prions notre dernier Sha'harit ensemble, devant des Turcs médusés. On trouve en solde quelques belles écharpes et on reprend le vol pour Lod. Et là, c'est le plus dur, car chacun repart de son côté. Après moult embrassades, on se promet de se retrouver, le 5 juillet, chez les Chocron. Les vacances sont finies. Dur, dur ! Jacky |