Accueil | Publications | Mots qui rient | Carterie | Expositions | Tremplin aux idées | Annonces

Les Trois Petits Cochons




Durée : 00:08:09

Ce conte a été rendu célèbre dans le monde par l'adaptation des studios Disney en 1933.
Premier dessin animé en couleur, il a reçu l'Oscar du meilleur court-métrage.

L'origine de ce conte pour enfants est anglo-saxone et date du XVIIIe siècle.
Les trois petits cochons et le loup sont une métaphore de l'enfance insouciante confrontée aux conflits de la vie adulte et de la réalité, les étapes de l’apprentissage de la vie et comment un travail sérieux et la solidarité peuvent vaincre le mal.
La construction de la maison symbolise le développement de la personnalité.


Le colporteur, image de propagande

Le colporteur, le marchand ambulant (Der Hausierer).
Dans les trois petits cochons le Grand méchant Loup s'approche de la maison en briques et prend l'apparence d'un colporteur juif...
Walt Disney utilise dans son animation l'image de propagande véhiculée dans la littérature antisémite de cette époque.
Au départ, le colporteur juif remplissait une fonction économique très utile, car il apportait aux paysans tout ce dont ils avaient besoin dans les fermes dispersées...
Les propagandistes nazis, les journaux de Goebbels, se sont accaparés de cette image.
Le livre Die Juden stellen sich vor (Les juifs se présentent) édité en 1934 est le premier d'une série de quatre livres du Stürmer-Verlag. Ils s’adressent aux enfants selon les stades successifs de développement.
Le premier livre, à des enfants de trois à cinq ans ne sachant pas encore lire, le second aux débutants dans l’apprentissage de la lecture, âgés de sept à huit ans, le troisième aux enfants âgés de huit à neuf ans en phase de consolidation de cet apprentissage et le quatrième aux enfants maitrisant celle-ci.
Les thèmes traités sont sensiblement les mêmes : les juifs sont une race inférieure. Ces livres n’ont qu’un seul but, susciter la haine contre les juifs.
Les images du premier livre donnent le ton. Les enfants sont encadrés par des adultes (qui se livrent à des commentaires désobligeants renforçant le message destructeur).
Le Stürmer-Verlag édite également un hebdomadaire antisémite virulent qui est mis gratuitement à la disposition de la population par le biais de vitrines d’affichage dans toutes les villes allemandes.
La presse quotidienne du régime, par des articles quasi permanents, attise la haine envers la population juive, et les enfants grandissent dans ce climat délétère démultiplié par des instituteurs nazis.
Les livres d'images (à colorier) pour tout-petits représentaient les juifs comme des personnages diaboliques rôdant dans l'obscurité, prêts à se jeter sur l'enfant blond qui ne se doute de rien.
Les dessins du premier livre dans leur progression cherchent à suggérer l'histoire de la population juive en Allemagne. D’abord pauvre, ne vivant que de métiers peu nobles (mendiants, colporteurs, petits escrocs, marchands de bestiaux) accède pour terminer après une phase d'acculturation aux fonctions économiques et politiques les plus élevées et ceci par des chemins peu transparents.
Le dessinateur Fips (Phillip Rupprecht 1900-1975) employé par le journal antisémite « Der Stürmer » de 1925-1945 a adhéré au parti nazi en 1929. Il a été condamné à une peine d'emprisonnement de 10 ans après la guerre.


Qui craint le grand méchant loup ?

"Who's afraid from big bad wolf ?"
Refrain de la chanson interprétée par Georges Milton :

Qui craint le grand méchant loup ?
C'est p't'être'vous,
C'n'est pas nous !
Voyez comm' d'ailleurs on tient l'coup :
Tra la la la ! (Na !)
Si jamais nous le rencontrons,
Foi d'mignons
P'tits cochons !
A sa barbe, nous chanterons :
Tra la la la la !

YouTube : "Qui craint le grand méchant loup ?"

Voir d'autres vidéos
Retour à la Page d'Accueil
[Retour à la page précédente]